samedi 27 octobre 2012

Balenciaga vs "White Drama"

 

J'ai sauté la Seine, Check!
Quai d’Austerlitz… L'autre bout du monde.
Un bâtiment de béton armé, surgi de nulle part.

L'IFM ou plutôt, L’Institut Français de la Mode et du Design prend ses quartiers et s'inscrit au sein d'une structure industrielle du port de Paris. Elle-même récemment corrigée par l’armature futuriste, métallique, verte, imaginée par les lauréats d'un concours de projet architectural lancé en 2005, Jacob & MacFarlane.
L’atmosphère est surréaliste, les designers ont bel et bien tenu leur pari !

C'est dans ses murs que la rétrospective du Musée Galliera s'expose.
A défaut d’être en plein travaux de rénovation jusqu’en 2013, le musée nous invite à découvrir l’exposition « hors les murs », et nous fait partager ici le musée imaginaire de Cristobal Balenciaga et la mise en scène « White Drama » (rétrospective du dernier défilé printemps-été 2012 de la maison « Comme des garçons »).




L’exposition « Hors les murs » est séparée en deux pôles indépendants de l’un de l’autre.
Une partie est totalement ouverte sur l’environnement extérieur, c'est majestueusement que « White Drama » y est exposée.
A ces côtés, une autre, plus intimiste retrace le travail du créateur Cristobal Balenciaga. 


C'est à l'occasion du quarantième anniversaire de la mort du défunt couturier que l’exposition sur Cristobal Balenciaga a vu le jour. La scénographie est étudiée la plus sobrement possible, afin de ne pas empiéter sur la beauté des œuvres exposées au sein de l'espace.
Au total, soixante-dix pièces de costumes et d’accessoires, échantillons de broderies et dessins du designer, côtoient une quarantaine de robes de haute-couture retraçant à travers les années le cheminement créatif de l’artiste de 1937 à 1968. Encore une fois, le créateur nous bluffe par son sens du détail, son travail d’architecte du tissu, et l’intemporalité de ses collections.

Après observation, le verdict tombe.
Chaque robes peut encore avoir sa place sur tapis rouge, croisette cannoise et cérémonie des Césars. Balenciaga serait-il un génie?
Son oeuvre en tout cas reste intemporelle, malgré les années qui filent. Et c'est, sans fausses notes que son héritier Nicolas Ghesquiére poursuit encore et toujours avec brio les codes de la maison..







A ces côtés, "White Drama", dans un style tout autre, nous invite à parcourir une succession de sept cloches transparentes géantes habitées chacune par plusieurs mannequins en bois, vêtus d'un monochrome de divers blancs texturés.
Ici, à travers une pièce parcourue de gauche à droite par une lumière de fin d'été, trône la présentation figé du dernier défilé du designer japonnais.
 Rei Kawakubo, revisite les différentes étapes de la vie, naissance, mariage, mort, grâce à un cortèges de silhouettes sous cloches transparentes .



Conceptuellement, l'artiste Rei Kawakubo représente et interprète grâce à ces différentes bulles les diverses étapes de la vie de chacun. Elles utilise plusieurs techniques, des chaines et trames, des broderie, du crochet, des soie, du damassé immaculé, et de nombreuses incrustations de roses (début et fin) qui finiront par habillés presque entièrement les corps inertes en bois et représenter ainsi la mort, le deuil et l'accompagnement floral vers les plafonds de l'eau delà.


L’artiste/créatrice de ruptures depuis toujours, nous scotche littéralement comme à chaque fashion-week par un spectacle où elle détourne une fois de plus les codes de la haute-couture pour nous amener vers un tout autre univers.
Chapeau l’artiste !

Les deux expositions sont toutes les deux encore visibles jusqu'à demain!
On y court, même si:
- la rive gauche c'est loin, pas besoin de regarder la carte de Paris pour le savoir...
- il fait moche, normal c'est l'automne!
- il va faire froid, dixit Evelyne sur TF1!

ZOU! On bouge ses fesses, ça fait du bien à la culture et parait-il que le froid, ça vivifie!

INFORMATIONS PRATIQUES :

Les Docks - cité de la Mode et du Design
34 quai d’Austerlitz
75013 Paris
www.paris-docks-en-seine.fr

Accès :
- Métro : Gare d’Austerlitz, Quai de la Gare, Gare de Lyon
- Bus : 24, 57, 61, 63, 89, 91

PROLONGATION DES EXPOSITIONS JUSQU’AU 28 OCTOBRE
du mardi au dimanche de 10h à 18h.

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